Hermann Nohl: Éducation et Pédagogie

Résumé

INTRODUCTION. Dans cet article on réalise un exercice de pédagogie historique, une étude historique des apports culturalistes de Hermann Nohl à la pédagogie de la première moitié du XXe siècle. MÉTHODE. Révision bibliographique de l’auteur, analyse des contenus et confrontation avec la littérature secondaire. RÉSULTATS. Nohl, en suivant la tradition rationaliste néokantien (Wilhelm Dilthey), propre de la première moitié du XXe siècle, entend que l’éducation (dans toutes ses variétés: formelle, non formelle et informelle) est une activité spirituelle, en entretenant une correspondance avec l’aspect subjectif de la culture. La pédagogie constitue, pour sa part, un système culturel relativement autonome, indépendant des sujets qui participent à lui qui est guidé par une idée directrice, comme est typique dans toute action éducative, laquelle est seulement compréhensible dans son développement historique; de façon donc que le système ne pourra jamais avoir qu’une validité générale. En définitive, l’éducation (elle soit individuelle, sociale, populaire, communautaire, mais aussi dans le cas de la pédagogie sociale), est une action culturelle de type historique et leur méthodes pédagogiques se rapportent toujours aux valeurs et idéaux qui font influence sur la procédure éducative. DISCUSSION. Nohl circonscrit l’éducation au champ de la spiritualité, en faisant d’elle une question transcendante, devenant un instrument pour la réussite des objectifs spiritualistes que les sujets et les communautés ont à obtenir. Par ailleurs, Nohl, toujours en revendiquant l’autonomie nécessaire de la pédagogie, ne la rapproche pas au plan de l’objectivité (d’une réalité, d’une science), mais qu’il l’enferme dans le plan de la subjectivité (de l’idéalité, de l’art), en la réduisant à une anthropologie pédagogique appuyée sur la philosophie herméneutique, la psychologie compréhensive et l’histoire de l’éducation, obtenant comme résultat une autonomie de la théorie éducative relativement fonctionnelle. Á cause des circonstances de nécessité sociale conjoncturelles dans lesquelles se mouvait l’Allemagne du moment (1920-1933), Nohl n’a pas pu élaborer une conception systématique de la pédagogie sociale qui la dotait d’un statut social scientifique. Cependant, il est nécessaire d’éclaircir que Nohl s’est occupé des problèmes pratiques de la pédagogie sociale, en établissant d’un côté des principes d’intervention socioéducative dans la réalité des sujets et d’un autre côté des conditions matérielles de la relation éducative. Tout en définissant les processus méthodologiques à suivre pour telles fins. Bien que la pédagogie sociale soit une partie de la pédagogie générale, au contraire de celle-ci, elle ne s’éloigne pas de la réalité sociale matérielle. En faite, elle s’en tient, sans obvier aux fondements spiritualistes, aux problèmes pratiques et réels de la tâche éducatrice sociale. La pédagogie sociale de Nohl est une théorie de l’action se situant à l’intérieur d’une ligne pratique du travail pédagogique social avec un domaine éducatif bien délimité et défini.