Les idées d’Isocrate dans la conception du prince chrétien de Jean Louis Vivés

Résumé

INTRODUCTION. Au cours de la Renaissance, la récupération des auteurs classiques a été une constante de la part des humanistes. Jean Louis Vivés a fait de même avec les idées de beaucoup d’entre eux. Pour la proposition d’éducation politique de Vivés les idées d’Isocrate supposent un pilier essentiel de premier rang comme cela a été aussi le cas pour Érasme. L’importance que l’athénien a accordé à la pensée politique et à l’éducation des gouvernants pour en faire des hommes vertueux ont favorisé l’importance que les deux humanistes lui donneraient siècles après. MÉTHODE. Dans cet article on fait une comparaison des circonstances qui ont conditionné la vie de chacun des auteurs et qui les rapprochent d’une certaine façon à continuer avec une exposition de certaines des principales propositions isocratiques pour l’éducation des princes tout en manifestant que notre humaniste leur a octroyé une importance similaire. RÉSULTATS. On vérifie que, toutes les proportions gardées propres aux siècles passés et à la prédominance des idées chrétiennes pendant la Renaissance, le modèle du gouvernant idéal pour les deux auteurs est assez semblable, ainsi que la défense d’une éducation des princes basée sur le savoir et la vertu représente la meilleure des voies de régénération des sociétés. DISCUSSION. Comme il arrive à toutes les époques de l’histoire, l’éducation éthique des personnes qui se consacrent à gouverner continue à être un souci même de nos jours. Il faudrait se poser la question de savoir si les propositions de penseurs tels que Isocrate et Vives sont encore valides dans les situations qui se génèrent dans les sociétés occidentales contemporaines.